Histoire et Patrimoine

Dolmens et Menhirs

Le Patrimoine le plus ancien et le plus énigmatique laissé par l’homme sur notre territoire révèle la présence millénaire de l’homme en ces lieux. 

Vous pourrez observer, en suivant nos circuits de randonnée, la présence de plusieurs menhirs et dolmens.

Une soixantaine de ces monuments ont été recensés sur le Causse du Larzac, dont sept exemplaires sur notre commune, toutefois, un seul est situé hors des limites du camp militaire

Architecture Caussenarde

L’habitant du causse a un rapport évident avec la pierre, omniprésente. Dans ce pays où l’empierrement des champs et la construction de murets précédaient et accompagnaient le travail de la terre, le paysan était aussi bâtisseur.

La collecte de l’eau a toujours été un défi pour les populations vivant sur les Grands causses. La surface des plateaux absorbe les pluies sans jamais vraiment les retenir, malgré leur abondance au printemps et en automne, d’où la nécessité de les conserver.

L’homme a donc modelé son habitat pour récupérer l’eau, qui ruisselle sur les toits avant d’être canalisée à l’aide de chenaux en pierre ou en bois jusqu’à la citerne. Ces édifices sont aujourd’hui encore présent dans une majorité des bâtisses, qu’ils soient  en sous-sol, en extérieur ou bien encore creusés sous les jardins. De la même manière, les troupeaux s’abreuvaient dans des « lavognes », sorte de cuvette dont le fond est en argile, et les bords en pente douce et dallée.

Les « Caselles » et autres abris ponctuent souvent la monotonie des parcelles agricoles. Ces petits édifices en pierre sèche couvert d’une petite voûte servaient à s’abriter en cas de mauvais temps. Une pierre plate servait de siège mais l’on pouvait également s’y tenir debout.

Quand les parcours étaient éloignés de la ferme, on construisait des bergeries, appelées « jasses » pour abriter les troupeaux. Les fenêtres sont très étroites et donc  inaccessibles aux loups, nombreux sur le causse au milieu du XIXème siècle.

Les Fortifications

Situé au nord du plateau du Larzac, La Cavalerie a été créé au XIIe siècle par les Templiers de la commanderie de Sainte-Eulalie, installés sur le plateau du Larzac dès 1152.

Cavalaria en occitan, désignant les chevaliers du Temple. Ces derniers s’installent d’abord à un kilomètre du village actuel, en bordure de la route principale qui traverse le Larzac, appelée « cami romieu », la route des pèlerins au lieu-dit Lestrade. Suite à un conflit avec la ville de Millau, les Templiers construisent un nouveau village sur le site actuel en obligeant les populations à s’y installer, et c’est autour de 1180 qu’apparaît la mention de l’église Sainte-Marie de La Cavalerie.

L’église Sainte-Marie était incluse dans  le logis les Templiers et comprenait une série de bâtiments autour d’une petite cour intérieure.

Le village va se développer aux abords de cette bâtisse, où les habitants y trouvaient refuge en cas de danger. Cependant, cette protection ainsi que celle de la commanderie de Sainte-Eulalie ne sera pas jugée suffisante pendant la guerre de Cent ans où le Larzac, vaste plateau ouvert, mal défendu mais pourvu en bétail, attire les gens de guerre. Le commandeur de Sainte-Eulalie, Bertrand d’Arpajon, décide de fortifier les lieux importants de sa commanderie : Le Viala du Pas de Jaux en 1430, puis La Cavalerie, La Couvertoirade en 1439 et enfin Sainte-Eulalie en 1442.

A la Cavalerie, on bâtit une enceinte quadrangulaire avec trois tours rondes à chacun des angles, au quatrième angle se trouvant le château. Les maisons les plus anciennes datent de la construction de l’enceinte fortifiée, au milieu du XVe siècle. Les guerres de religion éprouveront les populations et celle de La Cavalerie, du XVIe siècle et début XVIIe siècle. Dans les années 1580, le  » château  » des Hospitaliers est détruit par les Huguenots. On rabaissera alors les tours rondes pour « démilitariser » le village.

Au siècle suivant la prospérité retrouvée s’exprime par la construction d’une tour en avant de la porte principale et d’hôtels particuliers. A cette période, des Cavalériens s’installent comme négociants dans l’île de Malte.

Le milieu du XVIIIe siècle voit la création d’une grande voie de communication par les intendants,  qui décident alors d’améliorer le réseau routier entre Bordeaux, pour la Guyenne, et Montpellier, pour le Languedoc, en passant par le Larzac . De nouvelles perspectives s’ouvrent, l’agglomération se développera de part et d’autre du grand chemin ou s’ouvrent tavernes, auberges, hôtels et un relais de poste.

A la Révolution, les biens du commandeur de Sainte-Eulalie sont vendus et les communaux sont divisés.